Depuis le 7 octobre, elle est submergée par l’inquiétude, suite à la disparition de deux proches après les agressions du Hamas en Israël. Milia Arrambide Licht, qui vient d’Hendaye et réside actuellement à Bruxelles, est familière des circonstances difficiles, mais déplore néanmoins l’absence de compassion.
Depuis le 7 octobre, Milia Arrambide Licht n’a plus de nouvelles de l’oncle de son frère et de sa femme, qui habitaient dans un kibboutz près de Gaza. Elle est constamment à l’affût des dernières informations, mais ne fait confiance qu’à la presse israélienne, avoue-t-elle. Pour le moment, elle n’a aucune information et ne sait pas si son oncle et sa tante sont décédés ou font partie des otages. « On a retrouvé leur téléphone portable à Gaza, mais on ne sait rien de leurs corps », explique-t-elle.
De plus en plus angoissée
Trois semaines plus tard, l’Hendayaise est inquiète face au manque de nouvelles de ses proches, âgés de 75 ans, et probablement blessés. « On ne sait rien, et c’est cette inconnue qui est difficile à vivre tous les jours, c’est une angoisse permanente ». Elle remarque également qu’Israël ne communique pas, contrairement aux États-Unis, où les familles des citoyens américains disparus reçoivent des appels téléphoniques quotidiens de la part du gouvernement.
« Deux peuples complètement compliqués » – Milia Arrambide Licht
Milia Arrambide Licht a vécu à Hendaye jusqu’à l’âge de 18 ans. Elle a été l’assistante parlementaire d’un député européen indépendantiste basque et raconte qu’elle a « toujours été au milieu de deux peuples complètement compliqués, aussi bien du côté basque que du côté israélien ». Les milieux indépendantistes sont pourtant beaucoup plus proches de la cause palestinienne. Cependant, celle qui parle couramment le basque ajoute que « j’ai l’habitude de la lecture qui se fait au Pays Basque au sujet de la cause palestinienne, ça ne me surprend pas, je comprends d’un côté. Ce que je déplore par contre, c’est qu’on laisse toujours la parole au même côté ».
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