La cour de justice de Pau a infligé une sentence de quatre mois de détention suspendue à un conducteur lundi dernier. Ce jeune individu de 20 ans était accusé d’homicide involontaire. Le drame a eu lieu le 27 novembre 2022, lorsqu’il a heurté mortellement un cycliste à Arbus, sur la route départementale 2, en fin de journée. La cause de cet accident tragique est qu’il s’était assoupi en conduisant.
Un jeune homme de 20 ans a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour homicide involontaire lors d’un procès qui s’est déroulé ce lundi au tribunal de Pau. Cela fait presque un an depuis l’accident mortel qui a eu lieu le 27 novembre 2022, à Arbus, sur la route départementale 2, en direction de Pau-Mourenx, vers 17h30. Dans la salle d’audience, de nombreux proches de la victime, un cycliste âgé de 68 ans, étaient présents pour exprimer leur douleur. Les filles et la veuve de la victime ont témoigné avec beaucoup de dignité. En plus du sursis, le tribunal a décidé d’annuler le permis de conduire du jeune homme et de lui interdire de le repasser pendant les six prochains mois.
L’automobiliste s’est assoupi et sa voiture s’est déportée sur l’autre voie
La femme de la victime a souhaité s’exprimer « en tant qu’adulte, sans colère ni haine ». Elle a rendu hommage à son mari, un cycliste expérimenté qui portait toujours un casque et roulait principalement le dimanche et en journée pour minimiser les risques. La mort de ce mari, père et grand-père laisse un grand vide dans sa famille.
De son côté, l’accusé a présenté ses condoléances à la famille endeuillée et a déclaré au tribunal : « C’est une affaire qui m’a beaucoup affecté. J’ai l’habitude d’être concentré, sérieux et attentif. » Pourtant, le jour de l’accident à Arbus, il ne se souvient de rien. Ce jour-là, il s’est endormi au volant. Un autre automobiliste qui roulait en sens inverse et a réussi à l’éviter a décrit un conducteur les bras le long du corps, les yeux fermés, la tête penchée sur la ceinture de sécurité. Même le klaxon de la voiture derrière lui ne l’a pas réveillé.
De la fatigue, mais ni alcool ni drogue
Les analyses ont révélé que l’accusé n’avait pas consommé d’alcool ni de stupéfiants avant de prendre la route. C’est pour cette raison que le procureur de la République n’a pas requis une peine de prison ferme pour ce jeune homme sans antécédent judiciaire.
Le procureur avait requis deux ans de prison avec sursis. L’avocate des parties civiles, Me Isabelle Tetaz-Monthoux, a rappelé que cette famille ne guérirait jamais et s’est adressée à l’accusé : « Vous avez 21 ans, vous êtes très jeune, à cet âge, on se croit invincible ». Son avocat, Me Thierry Sagardoytho, a rétorqué que son client était également « marqué au fer rouge » et que c’était « tellement simple quand il y a un téléphone portable, de l’alcool ou du cannabis, mais dans cette situation-là, il n’y avait rien de tout cela ».
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